Le blog de Laurent Berthod

<br /> L’euthanasie, outil de régulation des décès ?<br /> <br /> Au fil du temps, chaque acte criminel d’euthanasie s’accompagne généralement d’une savante orchestration autour de l’antienne « du débat à nouveau relancé »…<br /> <br /> Politiquement, la Droite fait mine de protéger des valeurs auxquelles elle croit de moins en moins, lâchant progressivement du lest et la Gauche pousse des cris d’orfraie pour hâter l’échéance. Le<br /> peuple, lui, ne demande rien mais répond suivant le sens des questions qui lui sont posées. Là encore, le piège est subtil.<br /> <br /> Pourquoi, soudain, dans notre société, cette aspiration euthanasique émerge et semble si pressante ? Qui donc est à la manœuvre ?<br /> <br /> Si les motivations liées à l’allongement de la vie, donc de la sénescence, à l’atomisation de la cellule familiale, à l’hédonisme ambiant excluant douleur et déchéance physique, ne font pas de<br /> doute, il n’en reste pas moins que d’autres préoccupations philosophiques et socio-économiques se cachent derrière tout un rideau de bons sentiments.<br /> <br /> D’abord une idéologie purement matérialiste qui vise à abolir le caractère sacré de la Vie humaine et faire admettre que « la vie est un matériau, au sens écologique du terme et qu’il nous<br /> appartient de gérer » ainsi que Pierre Simon, libre-penseur et ex-grand maître de la Grande Loge de France, l’appelait de ses vœux dans son ouvrage « De la vie avant tout chose ».<br /> <br /> Derrière cette conception matérialiste de l’humanité, se joue la refondation de notre société dont Jacques Attali prophétise l’avènement lorsqu’il décrit « après la chute de l’empire romain,<br /> renaîtront une formidable envie de vivre, de joyeux métissages et des transgressions jubilatoires. En surgiront de nouvelles civilisations, faites des résidus des nations exsangues et de<br /> l’hyperempire en déshérence, nourries de valeurs nouvelles » [1]<br /> <br /> L’on ne saurait être plus clair, le chemin passant par la régulation des naissances, l’avortement puis l’euthanasie pour un contrôle absolu de l’individu.<br /> <br /> Enfin, des préoccupations beaucoup plus prosaïques occupent l’esprit de nos refondateurs d’un homme nouveau, état d’esprit que résume bien Benoite Groult, égérie féministe et gauchiste des années<br /> 1970, lorsqu’elle déclare au sujet de l’euthanasie, dans un livre-testament paru en 2006 : « Mais on finira par y venir pour des raisons économiques qui seront les pires : on ne va plus savoir quoi<br /> faire de tous les vieux, les hospices vont déborder et les retraites ne seront plus payées »[2]<br /> <br /> <br /> <br /> Ainsi voit-on poindre un vaste système euthanasique de régulation des décès, à l’identique de celui de la régulation des naissances, de facto par l’avortement.<br /> <br /> Bien loin des habituelles ritournelles larmoyantes et bien pensantes de l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité.<br /> <br /> Si débat il doit y avoir, il faudra être honnête et le dire.<br /> <br /> <br />

<br /> Ce devait être le genre de maxime que Sénèque se répétait pour se pardonner d’être le conseiller du prince, le cynique et cruel Néron.<br /> <br /> <br />

<br /> "On n'est pas moins injuste en faisant ce qu'on doit faire qu'en faisant ce qu'on ne doit pas faire."<br /> <br /> <br />

<br /> J'hésite à intervenir car j'ai peu de science en ces domaines mais, allez, je l' fais ; en 2 points :<br /> 1- fiction : si je devais mourir par euthanasie, je ferais rédiger l'annonce de mon décès ainsi : "Charlotte a succombé dignement à l'administration d'une dose mortelle de produit léthal par<br /> l'équipe exécutrice de l'hôpital Thanatos qu'elle remercie pour son professionnalisme et son dévouement à la cause de la Mort.<br /> Les fleurs peuvent être remplacées par des dons aux suicidants défavorisés."<br /> <br /> Pardonnez-moi, s'il vous plaît,cet accès d'humour noir.<br /> <br /> 2- Mais plus sérieusement ( un peu par rapport à ce que j'ai lu dans les réactions ):<br /> * pratiquer la liberté rend variablement bon, mauvais ou médiocre...<br /> * faire le Bien ( dans le sens de J.G. Mahéo ) rend Libre.Et ça, c'est une belle Vocation .<br /> <br /> <br />

<br /> @ Sceptique :<br /> <br /> Vous blaguez, sûrement ? Ou alors, quelqu'un usurpe le pseudo Sceptique, car je ne l'ai jamais vu en venir de manière si abrupte aux injures...<br /> <br /> Cette petite éructation sophistiquée, à la logique débile, est parfaitement nulle et indigne.<br /> <br /> La liberté, qui est le pouvoir de perfectionner l'existence (cf: de faire le bien), est un fait auto-évident de la nature humaine. Cette qualité sépare l'homme du règne animal et le place au centre<br /> de l'univers, en tant qu'il est la seule "créature créatrice", le seul agent capable de découvrir les lois de l'univers, de les comprendre, de les maîtriser et de s'en servir pour perfectionner<br /> l'ordre du monde (l'existence).<br /> <br /> Bien sûr, pour que des lois universelles soient découvrables, il faut bien qu'elles existent avant qu'on ne les découvrent. De même, on ne peut les qualifier de lois qu'en tant qu'elles expriment<br /> un ordre et une volonté organisatrice universels, naturellement et évidemment antérieurs à la bénévolence humaine. Il y en a que ça énerve, je sais ...<br /> <br /> La capacité de penser, de choisir et d'agir librement n'est-elle pas consubstantielle au pouvoir de faire le Bien ? n'est-elle pas la condition du pouvoir de perfectionner l'existence ? Mais<br /> peut-être que, comme Descartes, l'auteur du message précédent n'est capable d'admettre que ce qu'il peut concevoir, et qu'ainsi il rejette tout ce qui est de l'ordre de l'infini et de l'universel<br /> ?<br /> Orgueil ? Entêtement ? Fatigue passagère ?<br /> <br /> Ainsi, en France comme dans une grande partie du monde occidental, et en particulier dans les sciences dites molles, il suffit qu'une proposition soit cohérente avec ses axiomes et postulats - et<br /> réciproquement - pour qu'on la qualifie de vérité, sans passer par l'épreuve expérimentale, la comparaison historique ou toute autre méthode permettant de vérifier que la réalité du monde concorde<br /> effectivement avec cette proposition.<br /> <br /> <br /> Votre réponse, monsieur "Sceptique", est une fuite assez peu glorieuse, tant sur la question de la liberté que sur celle de l'euthanasie, qui est un corollaire de votre définition tordue de la<br /> liberté. J'en tire la conclusion que, sur ces questions, votre rationalisme cède la place à l'arbitraire mystique et au caprice.<br /> <br /> <br /> Cordialement tout-de-même,<br /> Jean-Gabriel Mahéo<br /> <br /> <br />