Le musée de la civilisation gallo-romaine de Lyon est bâti dans la colline de Fourvière.
Constitué d’une sorte de longue allée qui serpente sous terre en pente douce, il est très agréable à visiter et son architecture intérieure est plutôt belle et très originale. Les quelques baies vitrées qu’il possède dominent le théâtre romain. Il mérite bien un album.
La période couverte par le musée commence à l’âge du bronze.
On y admire beaucoup d’objets à vocation cultuelle, de diverses dimensions, et des ornements funéraires.
Beaucoup d’objets de la vie quotidienne aussi, tels qu’amphores, clés, lampes à huiles, verreries, bijoux.
On n’a droit qu’à deux bustes d’empereurs.
Mais la table claudienne reste le témoignage d’un acte politique majeur : le discours que l’empereur Claude prononça en 48 au Sénat pour accorder aux Gaulois de la Gaule dite chevelue, l’éligibilité aux magistratures romaines, notamment au Sénat.
Ce discours fut gravé dans le bronze par les Gaulois pour l’immortaliser et l’afficher dans un lieu hautement symbolique, qui devait être le sanctuaire fédéral.
La table a été brisée en son milieu et on n’a retrouvé que sa partie inférieure. Nous ne connaissons donc qu’une partie du discours de Claude, d’un style passablement amphigourique. Dans Les Annales, Tacite nous a donné sa version de ce discours, réécrite par lui, d’une limpidité lumineuse.
De nombreuses mosaïques admirables et des motifs décoratifs en bas reliefs.
Et puis le fameux trésor de Vaise, découvert en 1992 à l’occasion de fouilles archéologiques préventives, qui comporte un nombre impressionnant d’objets en métaux précieux, presque tous en argent.