Le dernier numéro du magazine de la municipalité socialiste de Villeurbanne était accompagné d’un supplément intitulé Villeurbanne Ville durable
Quelques extraits avec mes commentaires.
Rubrique
Extrait
Commentaire
Éditorial (signé du maire)
Dans un monde fragilisé par des décennies de consumérisme, le pillage des ressources naturelles, la disparition de la diversité des espèces, nous ne pouvons plus attendre.
Un maire socialiste voue aux gémonies le consumérisme ! Et moi qui croyais que les socialistes défendaient l’élévation du niveau de vie des classes populaires et des classes moyennes, donc l’augmentation de la consommation !
Le pillage des ressources naturelles et la perte de diversité des espèces sont des ritournelles infondées, répétées comme une incantation par les écologistes. Quand on lit cette phrase sous sa plume on se demande pourquoi le maire de Villeurbanne, Jean-Paul Bret, n’a pas rendu sa carte du PS pour prendre celle d’Europe-écologie !
C’est le témoignage d’une ville inscrite dans son temps et qui recherche l’exemplarité.
Inscrite dans son temps ou dans les idées à la mode ? Demande-t-on à une municipalité d’être exemplaire ? Exemplaire pour qui ? Exemplaire en quoi ? Exemplaire dans le souci qu’elle a du bien être de ses habitants et dans la façon d’être économe des deniers de ses contribuables, c’est tout ce qu’on lui demande, pas de donner, par l’exemple, des leçons de morale et de maintien au monde entier.
Plan climat : le compte à rebours
Le dérèglement climatique est une réalité impossible à ignorer.
Tiens ! Le dérèglement climatique ! Pourquoi pas le réchauffement ? Sans doute après l’hiver que nous avons connu se serait-on ridiculisé en employant le mot de réchauffement !
Suit un long article sur les réalisations, publiques, ou privées aidées par la municipalité, de bâtiments économes en énergie grâce à des techniques de pointe. Aucun chiffre concernant la rentabilisation de ces surcoûts à la construction par les économies sur les dépenses d’énergie.
Ce serait pourtant intéressant de connaître le délai de retour sur investissement. Mais non, ça ne peut intéresser le lecteur puisque ces dépenses sont faites au nom du Bien, la lutte contre le réchauffement, pardon, dérèglement, climatique ! Et puis, ces économistes et ces ingénieurs, qu’est-ce qu’ils viennent nous casser les pieds ? Nous, on fait de la com. coco !
Ah, là, là, c’était le bon temps quand Allègre était socialiste !
Bilan des travaux d’isolation de la maison des sports : 20 % d’économie d’énergie ! L’équivalent des émissions de huit voitures par an.
Quelle belle image ! On a envie de demander : et la superficie de Villeurbanne, c’est combien de terrains de foot ? On prend le lecteur pour un demeuré !
Plus belle la ville
Multiplication des espaces naturels.
Untel, délégué à la Nature en ville.
Parc naturel de la Feyssine.
Dans la novlangue écolo-municipale les espaces verts deviennent des espaces naturels ! Il y a même un parc naturel (La Feyssine) en pleine ville (40 ha !). Moi qui croyais que les parcs naturels c’était autre chose, bien différent, comme les parcs naturels régionaux… Mais non, c’est très simple, la municipalité de Villeurbanne a inventé un nouveau concept, le parc naturel en ville !
Interview de l’adjointe à la qualité de la ville, parcs et jardins.
Notre bien-être passe par une relation avec le vivant : quoi de plus agréable que d’entendre un oiseau chanter ou se reposer à l’ombre d’un arbre.
Une déclaration digne de Madame Cuculapraline !
Auparavant, il s’agissait de faire des beaux jardins fleuris. Désormais nous aménageons des espaces naturels !
Des espaces naturels d’une tristesse ! Le parc René Dumont ressemble à un terrain en friche ! Ils n’ont même pas osé en montrer une photo. Moi, je vous en montre une.
Et puis, déjà qu’on a tendance à confondre campagne et nature, alors les espaces naturels en ville ! Laissez-moi rire !
Manger bio, oui mais comment ?
La mairie a son AMAP*
La paroisse a ses pauvres, la mairie a son AMAP !
*Association pour le maintien d’une agriculture paysanne
… sans compter les traditionnels magasins bios où l’on peut acheter des produits exempts de pesticides et autres produits nocifs.
Je me demande ce qui autorise une municipalité à militer pour les produits bio, encore moins pour les boutiques traditionnelles bio. Les produits bio seraient ils moins bio dans les rayons bio des grandes surfaces ?
En outre, comme à chaque fois que leurs thuriféraires nous parlent des produits bio, on a droit à une diffamation contre les produits conventionnels, lesquels sont parfaitement exempts de produits nocifs contrairement à ce que le texte fait plus qu’insinuer ! De la part des militants du bio, on en a l’habitude, mais de la part d’une municipalité c’est parfaitement insupportable.
Je ne puis prétendre être une partie lésée par une telle diffamation, aussi n’ai-je guère de chance de l’emporter devant un tribunal, mais j’aimerais bien qu’un jour une marque de produits conventionnels y aille !
Enfin, last but not least, une interview de la présidente de la FRAPNA du Rhône.
« Il faut avoir le courage d’essayer de changer nos habitudes »
Monsieur le maire, si vous aimez donner des leçons de morale, vous auriez mieux fait de vous faire curé.
Monsieur le maire, dans l’ensemble il fait plutôt bon vivre à Villeurbanne, alors, s’il vous plaît, arrêtez de nous gâcher la vie avec ces discours, lâchez nous les baskets, laissez nous à notre sérénité, rangez votre logomachie au vestiaire (et aussi vos prétendus jardins naturels, très moches).
J’épargne à mes lecteurs toutes les autres guimauves poisseuses à la sauce verte qui imprègnent littéralement chaque ligne de cette feuille de chou de 32 pages sur papier glacé (recyclé ?)
On ne peut plus vivre peinard, l’écologie politique nous traque dans les moindres recoins de notre vie quotidienne, et avec nos impôts encore ! L’écologisme, la nouvelle religion qui nous promet l’enfer sur terre si nous n’obéissons pas à ses dix-mille commandements.
Espace naturel dans un appartement villeurbannais