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9 juin 2010 3 09 /06 /juin /2010 00:00

 

 

On lit un peu partout, sur des sites d’information générale, sur des sites visant plus spécialement l’information des consommateurs, ou encore sur des sites environnementalistes, que la France est en Europe le pays qui utilise la plus grande quantité de pesticides. On dit qu'elle est le premier utilisateur de pesticides.

 

Sans titre - 4

 

C’est le genre de chiffre destiné à faire peur et à laisser entendre que, puisque les autres en utilisent moins que nous, on devrait être capable d’en faire autant.

 

 

 

img014 (2)

 

 

C’est oublier que la France est le premier producteur agricole européen et celui dont la surface agricole est la plus étendue.

 

 

 

Labourage

 

Si l’on rapporte la quantité de pesticides utilisée à l'hectare de terre arable, la France n’occupe plus que la quatrième place dans l’Union européenne.

 

 

labour2

 

 Ah ! Là, un volume à l’hectare, c’est un chiffre qui veut dire quelque chose et qui est utile au discours des anti-écolos comme moi. Que nenni, ma foi !

 

 

 

img089

La consommation de pesticides dépend également de la nature des cultures : les cultures maraîchères, fruitières, horticoles et viticoles, couramment regroupées sous le terme de « cultures spéciales », sont nettement plus dépendantes des pesticides chimiques que les grandes cultures telles que les céréales à paille, le maïs, le colza…

 

 

Ravello--citronniers-enterrases--6-.jpg

 

Les pays de l'Union européenne les plus consommateurs de substances actives à l’hectare de surface cultivée sont les Pays-Bas, la Belgique et l’Italie, pays très orientés vers l'horticulture et le maraîchage et, pour l'Italie, également vers l'arboriculture et la viticulture.

 

 

En outre, le volume de substances actives épandu dépend de la nature des substances utilisées.

 

vigneC’est ainsi qu’en France la vigne, qui représente très peu en surface, participe pour 20 % à la consommation nationale de produits phytosanitaires. La raison essentielle en est l’usage très important de soufre et de cuivre qui sont deux matières actives utilisées à des doses par hectare élevées dans la lutte contre des maladies qui s’attaquent plus spécifiquement à la vigne.

 

 

oliviers, Lefkes

 

Enfin, la vulnérabilité aux ennemis des cultures, et donc l'utilisation de pesticides, est très liée au climat, la chaleur et l’humidité leur étant généralement favorables. En Europe les pays du nord sont froids et ceux du sud sont secs !

 

 

 

Voilà, voilà, voilà… Juste pour dire que les chiffres peuvent être aussi trompeurs qu’une bonne vieille figure de rhétorique savamment concoctée !

 

 

Pour en savoir plus 

Rapport parlementaire "Pesticides et santé", pages 13 à 17 

 

Lire aussi

Pesticides, un remarquable rapport parlementaire

Pesticides, le chiffre du jour : 9000 !

Pesticides, le chiffre du jour 

Non, les produits alimentaires conventionnels ne sont pas « bourrés » de pesticides  

 

 

  

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4 juin 2010 5 04 /06 /juin /2010 17:57

 

 

On lit souvent sous la plume des adversaires des OGM, par exemple sur cette page de Greenpeace, qu’en brevetant les OGM les semenciers obligent les agriculteurs à racheter leurs semences chaque année.

Qu’en est-il en droit et qu’en est-il en fait ?

 

En droit

code-

 

En France, les semenciers disposent de deux systèmes de protection selon le type d’innovation : le certificat d’obtention végétale pour les variétés nouvelles et le brevet pour les inventions biotechnologiques.

 

 

roseLes créateurs de nouvelles variétés végétales, les « obtenteurs » , peuvent faire protéger celles-ci. Cette protection est attestée par un titre de propriété appelé certificat d'obtention végétale. Il interdit à quiconque la production et la commercialisation des semences ou des plants de la variété sans l'accord express de son propriétaire.

 

 

cosse (2)Le système de protection des obtentions permet néanmoins d'utiliser des variétés protégées pour l'expérimentation et pour la sélection, afin d'en créer de nouvelles, sans qu'il soit nécessaire d'avoir l'accord du propriétaire. Cette « exception du sélectionneur » a pour but de ne pas freiner le progrès génétique et d’empêcher d'éventuelles situations de monopole.

 

 

cadran solaire

 

La durée de la protection est de 25 ans.

 

 

moissonneuse batteuse (3)

 

Dans certaines limites et sous certaines conditions, les agriculteurs peuvent utiliser leur récolte comme semences dans leurs propres exploitations (semences de ferme).

 

 

Un brevet pour une invention biotechnologique peut être obtenu si cette invention est nouvelle, susceptible d’application industrielle et si elle implique une activité inventive.

 

CalendrierComme pour un certificat d’obtention végétale, les droits exclusifs conférés par un brevet concernent tous les actes liés à la fabrication et à la commercialisation de l’invention biotechnologique. La durée de la protection est de 20 ans.

 

maïs épi

 

La protection conférée à l’invention s’étend aux variétés dans lesquelles elle est insérée, si ces variétés expriment les propriétés de l’invention, telle que la résistance à un ravageur ou à un herbicide, la production de certaines molécules d'intérêt, etc.  

 

 

moissonneuse batteuse (3)

 

Comme pour une variété protégée par un certificat d’obtention végétale, et exactement dans les mêmes conditions, un agriculteur peut utiliser sur son exploitation des semences de ferme de l’OGM qu’il y a cultivée.

 

fleur de colza (3)Comme pour le certificat d’obtention végétale, les droits conférés au titulaire du brevet ne s’étendent pas aux actes accomplis en vue de créer ou de découvrir et de développer d’autres variétés, l’« exception du sélectionneur ». Pour être libre de droits il faut que la nouvelle variété n’exprime pas les propriétés de l’invention brevetée et qu’elle soit suffisamment différente de la variété initiale.

 

Les droits conférés par un certificat d’obtention végétale ou un brevet pour une invention biotechnologique sont donc très comparables, l’étendue de la protection dans le premier est même légèrement supérieure, par la durée d’une part, et par certains détails qui n’ont pas été rapportés ici.

 

En fait

De façon très simplifiée, depuis longtemps, avant même que les OGM existent, on distingue les espèces dont on cultive des variétés hybrides (exemple, le maïs) et celles dont on cultive des lignées pures (exemple, le blé).

maïs épis

 

Dans le premier cas, les pertes de rendement et les inconvénients de toutes sortes que l’on rencontre lorsqu’on ressème une partie de sa récolte sont tels que les agriculteurs achètent leur semence sélectionnée chaque année.

 

 

blé

 

Dans le deuxième cas, les pertes de qualités agronomiques et technologiques apparaissent progressivement à chaque génération utilisée pour semer. Il est possible de ressemer, sans de trop gros dommages, une partie de sa récolte chaque année durant trois ou quatre générations.

 

 

traquinet (2)Cependant, les exigences liées à la traçabilité (qualités technologiques toujours plus stables nécessaires à la régularité des produits de la meunerie-boulangerie ou de l’alimentation animale, responsabilité civile et commerciale, etc.) conduisent le  plus  souvent les coopératives et les négociants à n'acheter aux agriculteurs que des produits de récoltes issues de semences certifiées.

 

Il est donc de plus en plus fréquent que même pour ce type de plantes les agriculteurs rachètent leur semence chaque année.

  

bonimenteur

  

 

Par ou l’on voit que, sur le plan du droit ou des faits, l’affirmation des écolos selon laquelle les OGM obligent les agriculteurs à racheter leurs semences chaque année, n’est qu’un boniment. Un de plus !

 

 

 

 

Pour en savoir plus :

Protection intellectuelle des innovations en Amélioration des plantes en France : certificat d’obtention variétale et brevet, Académie d’Agriculture de France, La lettre de l’Académie N°6 avril 2010 

Les OGM c’est quoi ? 10 idées reçues sur les OGM

 

Lire aussi

Chronique des boniments anti-OGM - L'affaire Percy Schmeiser

Les anti-OGM montrent leur vrai visage  

 

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29 mai 2010 6 29 /05 /mai /2010 00:32

 

Le Luxembourg

 

Le 29 avril 2010 la présidence du Sénat et la présidence de l’Assemblée Nationale ont enregistré un rapport que leur a remis l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques, signé par MM. Claude Gatignol, député, et Jean-Claude Étienne, sénateur, intitulé PESTICIDES ET SANTÉ

 

 

Capturer

 

À tous ceux qui s’intéressent à la question des pesticides, je ne saurais trop en recommander la lecture, longue certes, mais la qualité de sa rédaction en fait un document dans l’ensemble facile à lire.

 

 

 

Sans titre - 3Ce rapport a été vilipendé par les organisations environnementalistes pour qui le militantisme obtus tient lieu d’intelligence. Les parlementaires chargés de ce rapport ont entendus les meilleurs spécialistes du sujet, scientifiques, fonctionnaires, professionnels.

 

 

Sans titre - 2Ils on rapporté des informations intéressantes sur la façon dont la question est traitée en Californie, État à la pointe du progrès scientifique, technique, réglementaire et administratif en la matière.

 

 

fruits2

 

Très grossièrement résumé, mais j’y reviendrai de façon plus approfondie à d’autres occasions, les inquiétudes sanitaires soulevées par les pesticides ne concernent pas les consommateurs mais les utilisateurs, c'est-à-dire, le plus souvent, les agriculteurs.

 

 

 

vigneConcernant les utilisateurs, dans le très bref résumé présenté par le site de l’Assemblée nationale, on peut notamment lire :

« Contre toute attente, les analyses biologiques prouvent que le niveau d'exposition aux pesticides ne dépend pas de la quantité de pesticides utilisée ou de la surface traitée mais de la méthode d'application et du niveau de protection des utilisateurs. »

 

Les parlementaires de l’OPECST ont entendu les Professeurs Maurice Tubiana, André Aurengo et Paolo Boffetta qui ont participé à la rédaction du rapport « Les causes du cancer en France », publié en 2007 par le Centre international de recherche sur le cancer.

 

Hermes au caducee

 

Après leur audition ces trois personnalités ont créé un groupe de travail composé de membres de l’Académie nationale de Médecine et de membres de l’Académie d’Agriculture de France et ont remis la contribution de celui-ci, qui n’engage que les membres de ce groupe.

 

Les parlementaires ont jugé bon de reproduire intégralement (pages 60 à 78 du rapport) cette contribution qui aborde cinq questions, d’ordre sanitaire et agricole.

 

 

Bles

 

En effet « Les risques pour la santé des produits phytosanitaires utilisés en France sont souvent très surestimés, alors que leurs avantages sont très sous-estimés. En effet, il est pratiquement impossible de ne pas les utiliser sous peine d’une baisse massive des rendements. »

 

 

Aujourd’hui, je vais tâcher de résumer le plus clairement possible la première question, celle de l’impact sanitaire des pesticides.

 

Rat.jpg

 

 Concernant la toxicité aiguë, les substances les plus toxiques appartiennent aux familles des organophosphorés et des carbamates, plus rarement des anticoagulants utilisés comme raticides. Ce sont ces produits qui sont à l’origine de la plupart des intoxications professionnelles en France.

  

 

Hôtel DieuLes enquêtes de la Mutualité sociale agricole (MSA) révèlent que 20 % des applicateurs ont été victimes un jour ou l’autre de troubles imputés aux pesticides. Le bilan établi par la MSA pour l’année 2004 comptabilise 195 cas d’intoxication dus aux insecticides, aux fongicides et aux herbicides. En tout, 22 % avaient dû être hospitalisés.

Les centres anti-poison relèvent 5000 à 10 000 alertes par an concernant les pesticides.

La toxicité aiguë résultant d’une mauvaise utilisation ou d’un usage accidentel des pesticides ne concerne donc qu’un contingent faible des maladies professionnelles et des accidents domestiques.

 

Les effets tardifs, résultant notamment de la toxicité chronique, sont plus difficiles à cerner. En dehors des effets cancérogènes, trois types d’effets sont l’objet d’attention particulière : les troubles neurologiques, les troubles de la reproduction et du développement, les perturbations endocriniennes.

 

DDTLa neurotoxicité est le mécanisme d’action toxique majeur de beaucoup d’insecticides organophosphorés, carbamates, pyréthrinoïdes, et historiquement des organochlorés. Ces effets aigus n’ont été observés chez l’homme qu’après des intoxications massives (suicides notamment).

 

fecondation

 

Des effets toxiques sur la spermatogenèse ont été observés chez les professionnels appliquant différents produits actuellement interdits d’usage.

 

 

 

Des effets perturbateurs endocriniens pourraient théoriquement être à l’origine de pathologies tumorales, de la reproduction ou du système immunitaire. Bien que cette hypothèse soit biologiquement plausible, aucune preuve n’existe actuellement que certains pesticides présents dans l’environnement puissent être à l’origine de ces pathologies chez l’homme.

 

crabes

 

L’étude des effets cancérogènes des pesticides fait l’objet d’une abondante littérature scientifique et de nombreux rapports.

 

 

vigne (2)

 

Très peu de pesticides actuellement utilisés sont cancérogènes chez l’animal ; à part l’arsenic, aucun n’a fait la preuve de sa cancérogénicité chez l’homme, même après exposition massive.

  

 

Les données disponibles ne mettent en évidence aucun pesticide pour lequel une relation de cause à effet serait établie selon les critères habituellement utilisés : forte relation dose-effet, absence démontrée de facteurs de confusion ou de biais, résultats concordants dans plusieurs études.

 

millet l'angelus

 

 

Aux États-Unis on observe globalement un déficit du nombre de cancers d’environ 10 % chez les agriculteurs et leurs conjoints comparés à la population générale.

 

 

 

tabac

 

Cette sous-incidence concerne des cancers liés au tabac (poumons, œsophage, vessie) mais également les cancers du foie, du colon et des reins.

 

 

 

 On observe une sur-incidence des cancers cutanés et des lèvres (exposition au soleil), de l’estomac, du cerveau, de la prostate, des lymphomes, des myélomes multiples et de certaines leucémies.

 

boucherie-charcuterie.jpg

 

Ces variations sont probablement multifactorielles, avec un rôle possible de virus provenant de contacts avec les animaux, la sur-incidence des lymphomes étant également retrouvée chez les personnels des abattoirs et les bouchers. On espère que des études en cours, notamment en France, apporteront un éclairage sur ces questions.

 

 

 

 

Lire aussi :

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21 mai 2010 5 21 /05 /mai /2010 15:58

 

 

 

agriculteurJe me souviens de cet agriculteur bourguignon qui croyait en son métier et avait consacré sa vie à mener son exploitation sur les chemins du progrès. Je me souviens qu’à l’âge de dix ans, pendant la guerre, il avait été traité d’affameur. Je me souviens que, soixante ans ayant passé, il en avait encore des sanglots dans la voix.

 

  

usineJe me souviens de l’air catastrophé de Claire Chazal annonçant la fermeture définitive de l’usine AZF de Toulouse, fermeture contre laquelle des salariés avaient manifesté. Je me souviens de n’avoir pas douté qu’une décision de maintenir l’usine en activité, contre laquelle auraient manifesté des habitants inquiets, aurait été présentée sur le même ton accablé.

 

 

 

agricultureJe me souviens d’Albert Jacquard prétendant que la guerre avait été inventée avec l’agriculture, avant laquelle il n’y avait pas de possessions à défendre ou à conquérir. Je me souviens que Monsieur Jacquard est un grand enfant, son jeune âge l’a sans doute empêché d’entendre parler des guerres menées pour le contrôle des territoires de chasse.

 

 

 

NON (2)Je me souviens que Bernard Oudin a écrit en 1996 :

    En une vingtaine d’années, le mouvement écologiste est devenu un gigantesque lobby, qui s’est ingénié à décourager l’initiative, à réfréner l’imagination, à empêcher ou retarder les projets. Bref une formidable machine à dire non.

    Non à quoi ? La réponse tient en un seul mot : non à tout.

 

 

Le Bon MarchéJe me souviens d’un type d’Attac Lorraine déclarant : « Si on entend par mondialisation la généralisation de notre mode de consommation à l’ensemble de la planète, alors là, c’est clair, à Attac nous sommes contre ! » Je me souviens qu’en somme ce type nous a dit : « Que les pauvres du monde restent pauvres. Il n’y a aucune raison qu’ils deviennent aussi riches que nous, en tout cas je suis contre ! »

 

 

TER

 

 

Je me souviens qu’Antoine Waechter a déclaré un jour que, s’il y avait eu des écologistes au XIXe siècle, ils se seraient opposés au chemin de fer.

 

 

  

 

 

TGVJe me souviens qu’il y a déjà plusieurs années Antoine Waechter a déclaré : « Si l’on veut préserver l’avenir de la planète, il faut une croissance zéro. Si l’ont veut que cette croissance zéro soit effective et que les pays pauvres puissent avoir une croissance, il faut que les pays riches acceptent une croissance négative ». Je me souviens qu’à cette époque Monsieur Waechter était tenu pour réactionnaire par ses concurrents en écologisme. Je me souviens qu’aujourd’hui des écolos se prétendant à la pointe du progressisme ne tarissent pas d’éloges sur la décroissance. Je me souviens donc que Monsieur Waechter n’était pas un réactionnaire, mais un précurseur.

 

 

 

Michel Foucault

 

Je me souviens que Michel Foucault a apporté son soutien à la révolution iranienne des ayatollahs parce qu’elle était proche des pauvres. Je me souviens que les mollahs se sont soulevés contre le Shah parce que celui-ci avait entrepris une réforme agraire qui aurait dépouillé le clergé iranien des terres qu’il possède en grande quantité.

  

 

Sans-titre---4.jpgJe me souviens d’un article du journal Libération jugeant que la réforme accordant l’autonomie de gestion aux musées nationaux relevait d’un libéralisme tempéré et qu’elle était frappée au coin du bon sens. Je me souviens qu’avoir vu Libération défendre ainsi le libéralisme au nom du bon sens ne manquait pas de sel !

  

 

 

Pearl Harbor

 

Je me souviens d’une philosophe contestant que la guerre en Afghanistan fût une guerre, au motif que l’Afghanistan n’avait pas déclaré la guerre. Je me souviens qu’à Pearl-Harbor le Japon n’a pas déclaré la guerre non plus.

 

 

 

 

À suivre...

 

 

 

je me souviens  

 

 

 

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17 mai 2010 1 17 /05 /mai /2010 22:07

 

 

Sans titre - 3

 

Le Roundup est un herbicide à large spectre, dit « herbicide total », dont la molécule active est le glyphosate.

 

 

Sans titre - 1Cet herbicide a été mis au point par Monsanto, mais le brevet du glyphosate ayant expiré en 2000, cette molécule est maintenant dans le domaine public et utilisée dans des formulations mises sur le marché par des concurrents.

 

maïs (2)

 

Le glyphosate pénètre dans la plante par ses parties vertes. Aussi, épandu après levée, s’attaque-t-il non seulement aux mauvaises herbes mais également à la culture. C’est pourquoi Monsanto a mis au point des plantes OGM résistantes au Roundup (Roundup Ready), notamment soja, colza, maïs, betterave.

 

 

fleur-de-colza.jpg

À ce que je sache, et si je me trompe j’espère bien qu’un lecteur mieux informé me démentira, à ce jour aucune plante génétiquement modifiée Roundup Ready n’est autorisée à la culture sur le territoire de l’Union Européenne. Cela n’empêche pas le glyphosate, compte tenu des avantages qu'il offre par ailleurs, d’être largement utilisé par les agriculteurs européens.

  

 

Sans titre - 2

 

En outre, dans n’importe quelle jardinerie, vous trouverez pour votre jardin, vos allées dallées, votre terrasse, votre toiture, vos murs, vos escaliers extérieurs, des désherbants à base de glyphosate ; bien pratiques, ils éradiquent toutes les mauvaises herbes !

 

 

 

 

DSC03136

 Concernant les pesticides, la directive européenne 98/83/CE du Conseil fixe les paramètres chimiques de l’eau de boisson uniformément à 0,1 µg par litre quelle que soit la molécule en cause (sauf pour l’aldrine, la dieldrine, l’heptachlore et l’heptachloreépoxyde, pour lesquels la valeur paramétrique est 0,030 μg/l) et à 0,5 µg par litre pour la totalité des pesticides présents.

  

 

OMS

 

Bien que les considérants de cette directive expliquent que ces valeurs sont généralement établies en fonction des valeurs guide de l’OMS, cela est tout à fait inexact pour les pesticides, les valeurs guides de l’OMS étant spécifiques à chaque molécule et le plus souvent plus élevées que la norme européenne de 0,1µg/l.

 

 

Les valeurs guide de l’OMS sont fixées, par exemple, à 2 µg/l pour l’atrazine, le lindane et la simazine, soit vingt fois la norme européenne, à 7 µg/l pour le carbofuran, soit soixante-dix fois, mais à seulement 0,2 µg/l pour le chlordane.

  

Caillebotte, Rue de Paris, temps de pluie 

« Principe de précaution » de l’Union européenne et limite de détectabilité des molécules en question sont sans doute à l’origine de cette directive un peu ubuesque ! Si un lecteur en sait plus sur l’origine de ce chiffre quasiment magique de 0,1 µg/l, qu’il nous fasse partager ses connaissances, je lui en saurai vraiment gré.

  

Revenons-en au glyphosate. L’OMS a constaté que le glyphosate ne pouvait avoir d'effets toxiques chroniques sur l’homme en dessous de 0,9 milligramme par litre d’eau, soit  9000 fois plus que la norme de 0,1 microgramme par litre de la directive européenne ! Étant rapidement dégradé dans le sol, le glyphosate n'est présent dans les eaux de captage qu'à des concentrations bien inférieures à celle considérée comme pouvant être nocive. L'OMS a donc estimé INUTILE de fixer une valeur guide pour le glyphosate dans l’eau de boisson.

 

En conséquence des informations relatant des dépassements de la norme européenne pour le glyphosate, telles que celles signalées par Tony dans son commentaire et que l’on peut consulter dans l’article L’eau du robinet polluée par un pesticide encore très peu traité d’un site environnementaliste, ne doivent pas conduire à un alarmisme infondé, alarmisme qui n’est d’ailleurs pas dans ledit article auquel il faut, à cet égard, rendre hommage.

 

DSC03144Je ne parle évidemment pas du prétendu documentaire "audimatesque" et à sensation, Du poison dans l’eau du robinet, diffusé ce soir par France 3 et que je n’ai pas regardé. Je vieillis et mon cœur supporte de plus en plus mal l’indignation que suscite en moi le mensonge diffusé à grande échelle.

 

George Orwell, Arthur Koestler, revenez-nous vite ! Il n’y a plus de communistes sur terre, mais les autres sont tous devenus fous !

 

Bibliographie

 

1984

 

1984, George Orwell

 

 

 

 

 

 

 

 

 

le zero et l infini

 

Le zéro et l'infini, Arthur Koestler

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lire aussi :

Pesticides : une bonne nouvelle qu’on n’a pas entendue à la télé

Non, les produits alimentaires conventionnels ne sont pas « bourrés » de pesticides

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10 mai 2010 1 10 /05 /mai /2010 21:25

 

 

img013

 

Le dernier numéro du magazine de la municipalité socialiste de Villeurbanne était accompagné d’un supplément intitulé Villeurbanne Ville durable

Quelques extraits avec mes commentaires.


Rubrique

Extrait

Commentaire


 

  

Éditorial (signé du maire)

Dans un monde fragilisé par des décennies de consumérisme, le pillage des ressources naturelles, la disparition de la diversité des espèces, nous ne pouvons plus attendre.

 

Sans-titre---3.jpg

 

Un maire socialiste voue aux gémonies le consumérisme ! Et moi qui croyais que les socialistes défendaient l’élévation du niveau de vie des classes populaires et des classes moyennes, donc l’augmentation de la consommation !

 

 

Rose (4)

 Le pillage des ressources naturelles et la perte de diversité des espèces sont des ritournelles infondées, répétées comme une incantation par les écologistes. Quand on lit cette phrase sous sa plume on se demande pourquoi le maire de Villeurbanne, Jean-Paul Bret, n’a pas rendu sa carte du PS pour prendre celle d’Europe-écologie !

 

 

C’est le témoignage d’une ville inscrite dans son temps et qui recherche l’exemplarité.

Villeurbanne-hotel-de-ville.jpg

Inscrite dans son temps ou dans les idées à la mode ? Demande-t-on à une municipalité d’être exemplaire ? Exemplaire pour qui ? Exemplaire en quoi ? Exemplaire dans le souci qu’elle a du bien être de ses habitants et dans la façon d’être économe des deniers de ses contribuables, c’est tout ce qu’on lui demande, pas de donner, par l’exemple, des leçons de morale et de maintien au monde entier.


 

Plan climat : le compte à rebours

Le dérèglement climatique est une réalité impossible à ignorer.

 

Vilelurbanne-4-janvier-2010-copie-1.jpg

 

Tiens ! Le dérèglement climatique ! Pourquoi pas le réchauffement ? Sans doute après l’hiver que nous avons connu se serait-on ridiculisé en employant le mot de réchauffement !

 

 

Suit un long article sur les réalisations, publiques, ou privées aidées par la municipalité, de bâtiments économes en énergie grâce à des techniques de pointe. Aucun chiffre concernant la rentabilisation de ces surcoûts à la construction par les économies sur les dépenses d’énergie.

 Villeurbanne, Stalingrad (2)

Ce serait pourtant intéressant de connaître le délai de retour sur investissement. Mais non, ça ne peut intéresser le lecteur puisque ces dépenses sont faites au nom du Bien, la lutte contre le réchauffement, pardon, dérèglement, climatique ! Et puis, ces économistes et ces ingénieurs, qu’est-ce qu’ils viennent nous casser les pieds ? Nous, on fait de la com. coco !

 

Ah, là, là, c’était le bon temps quand Allègre était socialiste !

 

Bilan des travaux d’isolation de la maison des sports : 20 % d’économie d’énergie ! L’équivalent des émissions de huit voitures par an.

 

Villeurbanne.JPG

 

Quelle belle image ! On a envie de demander : et la superficie de Villeurbanne, c’est combien de terrains de foot ? On prend le lecteur pour un demeuré !

 

 

 


 

Plus belle la ville

Multiplication des espaces naturels.

Untel, délégué à la Nature en ville.

Parc naturel de la Feyssine.

 

Parc-naturel-regional-de-Camargue.jpgDans la novlangue écolo-municipale les espaces verts deviennent des espaces naturels ! Il y a même un parc naturel (La Feyssine) en pleine ville (40 ha !). Moi qui croyais que les parcs naturels c’était autre chose, bien différent, comme les parcs naturels régionaux… Mais non, c’est très simple, la municipalité de Villeurbanne a inventé un nouveau concept, le parc naturel en ville !

 


 

Interview de l’adjointe à la qualité de la ville, parcs et jardins.

Notre bien-être passe par une relation avec le vivant : quoi de plus agréable que d’entendre un oiseau chanter ou se reposer à l’ombre d’un arbre.

Une déclaration digne de Madame Cuculapraline !

 

Sans-titre---5.jpg

 

Auparavant, il s’agissait de faire des beaux jardins fleuris. Désormais nous aménageons des espaces naturels !

  

 

DSC03029

 

Des espaces naturels d’une tristesse ! Le parc René Dumont ressemble à un terrain en friche ! Ils n’ont même pas osé en montrer une photo. Moi, je vous en montre une.

 

 

Et puis, déjà qu’on a tendance à confondre campagne et nature, alors les espaces naturels en ville ! Laissez-moi rire !


 

Manger bio, oui mais comment ?

 

DSC03049

 

La mairie a son AMAP*

La paroisse a ses pauvres, la mairie a son AMAP !

*Association pour le maintien d’une agriculture paysanne

 

 

 

 

… sans compter les traditionnels magasins bios où l’on peut acheter des produits exempts de pesticides et autres produits nocifs.

Je me demande ce qui autorise une municipalité à militer pour les produits bio, encore moins pour les boutiques traditionnelles bio. Les produits bio seraient ils moins bio dans les rayons bio des grandes surfaces ?

 

Les halles de LyonEn outre, comme à chaque fois que leurs thuriféraires nous parlent des produits bio, on a droit à une diffamation contre les produits conventionnels, lesquels sont parfaitement exempts de produits nocifs contrairement à ce que le texte fait plus qu’insinuer ! De la part des militants du bio, on en a l’habitude, mais de la part d’une municipalité c’est parfaitement insupportable.

 

38 Honoré Daumier Les deux avocats

 

 

Je ne puis prétendre être une partie lésée par une telle diffamation, aussi n’ai-je guère de chance de l’emporter devant un tribunal, mais j’aimerais bien qu’un jour une marque de produits conventionnels y aille ! 

 

 

 

 


 

Enfin, last but not least, une interview de la présidente de la FRAPNA du Rhône.

 

« Il faut avoir le courage d’essayer de changer nos habitudes »

Monsieur le maire, si vous aimez donner des leçons de morale, vous auriez mieux fait de vous faire curé.

Villeurbanne, avenue Henri Barbusse

 

 

Monsieur le maire, dans l’ensemble il fait plutôt bon vivre à Villeurbanne, alors, s’il vous plaît, arrêtez de nous gâcher la vie avec ces discours, lâchez nous les baskets, laissez nous à notre sérénité, rangez votre logomachie au vestiaire (et aussi vos prétendus jardins naturels, très moches).

 

 

 


 

J’épargne à mes lecteurs toutes les autres guimauves poisseuses à la sauce verte qui imprègnent littéralement chaque ligne de cette feuille de chou de 32 pages sur papier glacé (recyclé ?)

Clair de lune, Villeurbanne

 

On ne peut plus vivre peinard, l’écologie politique nous traque dans les moindres recoins de notre vie quotidienne, et avec nos impôts encore ! L’écologisme, la nouvelle religion qui nous promet l’enfer sur terre si nous n’obéissons pas à ses dix-mille commandements.

 

 

 

espace naturel (2)

Espace naturel dans un appartement villeurbannais

 

 

Villeurbanne, les Gratte Ciel (4)

 

 

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5 mai 2010 3 05 /05 /mai /2010 01:50

 

Bolivie

Récemment, dans une réunion internationale de militants, le président de la Bolivie Evo Morales a déclaré : Le poulet que nous mangeons est chargé d'hormones féminines. C'est pour cela que lorsque les hommes mangent de ce poulet, ils ont des déviations dans leur identité en tant qu'homme.

 

Cette déclaration a soulevé un tollé de certains bien-pensants postmodernes qui l'ont taxée d'homophobie.

 

Il y a quelques jours, avec un ami, la polémique à propos de cette déclaration est venue dans la conversation.

 

j0406601

Comme je disais que ce qui était le plus étonnant était que personne n’ait relevé que le poulet aux hormones n’était qu’un mythe, mon ami s’est montré fort étonné de mon affirmation : « Mais comment fait-on pour obtenir aujourd’hui des poulets en six semaines sans les pousser aux hormones ? »

 

 

Eh bien, oui ! Sans hormones, on fait des poulets abattus à six semaines et même à 40 jours, voire 39. Ces dernières décennies, c’est principalement la sélection de souches performantes qui a permis ce résultat.

 

poulet de chairSélection de souches de poulets pour leur appétit, l'instinct qui les pousse à picorer, leur bon coefficient de transformation alimentaire, ainsi qu’amélioration des techniques d’alimentation et progrès en santé animale ont permis de réduire chaque année d’environ un jour la durée d’élevage des poulets standards.

 

 

Les hormones dans l’élevage des volailles sont interdites depuis belle lurette en France et, plus généralement, dans l’Union européenne.

 

Antraigues sur Volane

 

Le mythe du poulet aux hormones doit beaucoup à la chanson de Jean Ferrat qu’on fredonne encore de nos jours, plus de quarante ans après sa sortie.

 

 

 

Mon ami n’en croyait pas ses oreilles. « Tu devrais raconter ça sur ton blog, car beaucoup de gens l'ignorent ! ».

 

Sans-titre---1.jpgMoi non plus je n’en croyais pas mes oreilles. Je pensais bien qu’il y avait encore quelques personnes un peu paumées qui croyaient que les poulets basiques étaient produits à coup d’hormones mais que, pour la plupart des gens, l’expression « poulet aux hormones » n’était qu’une figure de rhétorique, une métaphore pour dire « malbouffe ».

 

Commission parlementaireDans mes recherches sur Internet j’ai trouvé qu’Edgar Morin, ancien grand esprit tombé avec l’âge dans l’écolo-gâtisme, déclarait, il n’y a pas plus loin que le 11 octobre 2007, devant une commission de l’Assemblée nationale :

 

 "Mieux vaut un poulet fermier qu’un poulet aux hormones, un fromage fermier qu’un fromage industriel, etc." 

 Morin poulet aux hormones

 

 

poulailler2

 

Et puis, d’autres amis m’ont confirmé que dans leur entourage il y avait beaucoup de gens qui croyaient que les poulets standard sont produits grâce aux hormones.

 

 

poulet roti

 

Avant cette petite enquête, j’hésitais beaucoup à faire un article pour dire cette évidence : les poulets que vous consommez, même basiques, n’ont pas été engraissés à coup d’hormones !

 

 

Et bien voilà, je m’y suis résolu :

  

NON, EN AUCUN CAS, VOUS NE MANGEZ DE POULETS AUX HORMONES !

 

Et maintenant, un petit complément historique dont je ne suis pas certain, car je le tiens d’une tradition orale que je n’ai pu vérifier.

Sans titre - 3

 

Le poulet aux hormones de la chanson de Jean Ferrat ne serait pas le fruit de sa pure imagination. Une affaire ayant défrayé la chronique quelques temps avant sa création, en 1964, aurait inspiré le chanteur.

 

 

24 2 Vénus

 

Un volailler du marché Mouffetard à Paris aurait connu quelques problèmes de féminisation de sa morphologie pour avoir consommé des poulets hormonés. Il s’agissait de poulets issus d’expérimentations que l’institution qui conduisait cette recherche aurait commercialisés par son intermédiaire. Ce volailler était gros consommateur de volailles et se nourrissait en grande quantité de ces poulets à la tendreté très développée !

 

 

Rue Mouffetard

 

Une affaire qui remonte à la fin des années cinquante ou au début des années soixante, et qui traîne encore dans les discours d’Evo Morales et d’Edgar Morin ! Merci Jean Ferrat !

 

 

 

Je ne sais si les hormones pour l’élevage des poulets de chair furent seulement officiellement autorisées en France. En tout cas elles sont explicitement interdites depuis presque une cinquantaine d’années. (Au Canada il semble qu’elles furent utilisées de 1958 à 1962, abandonnées bien avant leur interdiction).

 

j0150058Je ne connais pas le statut officiel des hormones dans l’élevage des poulets de chair en Bolivie. Mais il me semble peu probable qu’elles soient effectivement utilisées, car le coût de leur utilisation (implant ou injection individuelle) ne compense sans doute pas le gain obtenu par leur utilisation. Je dis sans doute, parce que si cela est évident dans les pays développés, je ne sais pas vraiment ce qu’il en est dans des pays où le coût de la main-d’œuvre est faible.

 

Toute information complémentaire ‒ confirmation, infirmation, précisions ‒ que des lecteurs pourraient apporter sur ces derniers points, historiques et réglementaires, serait vraiment intéressante. Merci d’avance.

 

Bibliographie

 

Audition d’Edgar Morin par le groupe de suivi du « Grenelle de l’environnement » de l’Assemblée nationale 

Le poulet du Québec 

Point de vue d’un diététicien sur la viande de poulet 

Volaille, la fin des idées reçues 

Tout sur la volaille, foire aux questions (groupe Doux)

 

 

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23 avril 2010 5 23 /04 /avril /2010 22:35

 

 

DSC02936

 

Le ministère en charge de la santé publie chaque année depuis 2003 un état des lieux de la conformité des eaux distribuées à l’égard des pesticides.

 

 

 Capturer 

 

Le dernier rapport concerne les observations conduites en 2008.

Je ne sais pas exactement quand il a été publié. Les journalistes ne lui ayant pas fait beaucoup de publicité j’en ai pris connaissance presque par hasard.

 

 

DSC02946

  

En 2008 les informations recueillies ont concerné plus de 25 000 unités de distribution, soit neuf unités sur dix, desservant près de 99,3 % de la population française.

 

 

Les situations de conformité de l’eau

 

DSC02937

 

 

En 2008, la situation de conformité permanente a concerné 91,9 % de la population entrant dans le champ d'observation, soit 56,4 millions d’habitants.

 

 

 

 

 

 

Les situations de non-conformité

DSC02943Les dépassements de la limite de qualité des pesticides dans l’eau ont concerné 4,98 millions d’habitants, soit 8,1 % de la population française,  pour lesquels l’eau du robinet a été au moins une fois non-conforme au cours de l’année 2008.

 

 

Le nombre de personnes concernées par ces non-conformités a diminué faiblement par rapport à 2007 (environ 0,3 %, soit 81 000 habitants).

 

tournesols

 

Cependant, un seul dépassement, très ponctuel, en Île-de-France, a conduit à classer en situation de dépassement environ 2,3 millions d’habitants ‒ ou encore 3,7 % de la population française ‒ soit presque la moitié de l’effectif classé dans cette catégorie.

 

 

DSC02937

 

Sur les 4,98 millions d’habitants dont l’eau a dépassé les limites de qualité, 4,92 millions (98,8 %) ont été alimentées par de l’eau non conforme n’ayant pas nécessité une restriction d’utilisation d’eau pour les usages alimentaires du fait que les dépassements  étaient limités soit au niveau des teneurs en pesticides mesurées (teneur inférieure à la valeur sanitaire maximale)  soit dans le temps (moins de 30 jours en 2008).

 

 

 

statsLes situations où la présence de pesticides a conduit à une restriction de l'utilisation de l’eau pour les usages alimentaires, ont concerné 96 unités de distribution alimentant environ 61 600 personnes (soit 0,1 % de la population française). La population concernée par ces restrictions d’usage a diminué de 31 300 personnes par rapport à l’année 2007 soit de 33,6 %.

  

 

coupe

 Dans sa conclusion le Ministère de la santé estime donc qu’au cours de l’année 2008, l’eau distribuée en France a été de bonne qualité eu égard aux pesticides et rappelle que l’alimentation (aliments solides et eaux de boisson) est le principal mode d’exposition aux pesticides, hors contexte professionnel.

 

 

DSC02924Mais comme il faut bien sacrifier à l’idole verte du moment, le Ministère ajoute que cette amélioration de la qualité de l’eau distribuée au robinet ne doit pas occulter la contamination des ressources en eau par les pesticides et qu’en complément de solutions curatives, la mise en œuvre de mesures de prévention doit permettre d'assurer de manière pérenne la reconquête de la qualité de ces ressources.

  

Ma conclusion à moi 

DSC02940

 

Une bonne nouvelle, même soigneusement cachée à l’opinion, ça se fête, non ? Mais pas au Château-Lapompe !

 

 

 

  

DSC02939N.B. Bien entendu on ne peut pas tout lire ni tout écouter. Donc, si un lecteur a lu dans la presse grand-public ou vu ou entendu à la télé ou à la radio un compte-rendu de ce rapport, je serai heureux de l'inviter à partager une bouteille de champagne et de faire connaître aux autres lecteurs de mon blog le très honorable titre en cause.

 

 

Bibliographie

Le rapport du Ministère de la santé est richement illustré de cartes et de graphiques.

On peut trouver les rapports des années précédentes ici. 

 

Lire aussi

Non, les produits alimentaires conventionnels ne sont pas « bourrés » de pesticides

Pesticides, le chiffre du jour  

Le médiatique Professeur Belpomme, lanceur de fausses alertes 

 

 

colza

 

 

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14 avril 2010 3 14 /04 /avril /2010 01:18

 

Récemment, Greenpeace a mené une intense campagne censée sauver le thon rouge de l'Atlantique, espèce prétendument en voie de disparition.

 

Thon

 

La principauté de Monaco, relayée par l'Union Européenne, a proposé d’inscrire le thon rouge de l'Atlantique dans la liste des espèces dont la commercialisation est interdite.

 

 

Doha2

 

Cette position a été rejetée le jeudi 18 mars 2010, à Doha, par les parties prenantes à la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites) parrainée par l'Onu.

 

 

Japon (3)Que n'a-t-on pas entendu, à propos de ce rejet, sur le lobbying du Japon, premier pays consommateur de thon rouge au monde ! ''En pleine année internationale de la biodiversité, qu'une espèce aussi emblématique que le thon rouge soit sacrifiée au profit d'intérêts économiques de court terme est une véritable honte'', a déploré le WWF France.

 

Au détour d'un article du Monde ou même, in extremis, d'une page de Greenpeace, annonçant ainsi discrètement la prochaine cible de son activisme, on apprend l’existence d’une organisation internationale dont on n'a sans doute jamais entendu parler au JT de 20 heures.

espadon

 

Il s'agit de la Commission Internationale pour la Conservation des Thonidés de l’Atlantique (Iccat). L'Iccat est responsable de la conservation des thonidés et des espèces apparentées (dont l’espadon) dans l’océan Atlantique et ses mers adjacentes.

 

 

Peche en MéditerranéeActuellement, quarante-huit États et l'Union européenne adhèrent à la convention ayant institué l’Iccat. Ce sont des États intéressés par la pêche de ces espèces, que ce soit à titre de pêcheurs ou de consommateurs. Ils sont donc intéressés par le fait de ne pas les voir disparaitre, mais aussi de ne pas en restreindre au-delà du nécessaire la pêche et la consommation.

 

Bien entendu les conflits d'intérêts entre ces États existent et, s'ils peuvent ralentir la prise de certaines décisions, ils sont aussi la garantie qu'elles ne résulteront pas de pures positions idéologiques militantes. Toutes les mesures de conservation et de gestion adoptées par l’Iccat proviennent des recommandations formulées par son Comité permanent pour la recherche et les statistiques, lequel rassemble plus d’une centaine des meilleurs halieutes du monde.

 

Qu'a défendu officiellement l'Iccat, à propos des thons de l'Atlantique, devant les instances de la Cites à Doha ?

 

Thon2

 

Par une déclaration de son président à la Cites, l’Iccat a fait valoir qu’elle a adopté un programme destiné à rétablir le stock de thons rouges d’ici à 2023.

 

  

  

bateau de peche à l'agonie

  

Ce programme prévoit plusieurs mesures, telles que la taille minimum de capture et la réduction de la saison de pêche.

 

 

 

 

Or, lors de l’année initiale de mise en œuvre, la prise totale autorisée fut dépassée en raison du dépassement des quotas par certains adhérents à la convention qui furent par la suite sanctionnées. Un plan de remboursement fut adopté en 2007 pour faire face à ces dépassements. Au cours de cette même année, un dispositif de surveillance des captures fut adopté.

 

bateau de peche coule

 

Une nouvelle révision intervenue en 2008 a considérablement renforcé le programme par le biais de mesures de contrôle plus strictes et la réduction de 20% de la prise totale.

 

 

 

Malgré cela, la prise totale adoptée cette année-là n’était pas conforme à l’avis du comité scientifique, situation qui a été revue l’année suivante. Au mois de novembre 2009, l’Iccat a décidé de réduire la prise totale autorisée à 13 500 tonnes pour la saison de pêche, conformément aux recommandations de son comité scientifique.

 

La surveillance des captures de thon rouge a fonctionné efficacement en 2009 : des importations de plus de 2 300 tonnes de thon rouge ont été refusées par les douanes et plus de 800 tonnes de thon rouge mis en cage ontt été remises en mer, au motif que les documents de capture n'avaient pas été émis dans le strict respect des exigences du programme.

 

japon (2)

 Dans un courrier de l’Iccat au WWF démentant les assertions « incorrectes » (qu’en termes diplomatiques ces choses là sont dites !) relevées dans un document émis par cette organisation, on apprend que les douanes ayant refusé les 2300 tonnes sont les douanes japonaises.

 

 

poissons séchés

 

Par où l'on voit que les Japonais ne sont pas plus idiots que n'importe qui et qu'ils savent que leur intérêt bien compris de consommateurs n'est pas d'épuiser la ressource. Mais, dans les media, nous n'aurons entendu parler que du lobbying intense du Japon !

 

 

Sans titre - 4

 

A l’issue de la rencontre de Doha, Greenpaece a déclaré :  "Cette conférence était une chance historique de sauver l’espèce, menacée d’extinction. Aucune mesure de protection n’a été prise pour la sauvegarde de l’espèce."

 

 

Cette déclaration ne fait pas que s’apparenter à de la mauvaise foi. C’est un mensonge.

 

thonsLa Cites n’a pas interdit la commercialisation du thon rouge de l’Atlantique, mais elle a entendu les mesures appliquées par l’Iccat et a pu, à juste titre, estimer qu’elles étaient suffisantes pour juguler une surpêche observée dans le passé, et que rien ne justifie donc l’interdiction de la commercialisation d’une espèce qu’aucun scientifique ne considère comme menacée d’extinction.

 

Quant on prétend vivre du militantisme, pour vivre, il faut faire feu de tous bois, y compris de l’exagération et du mensonge.

 

Pour paraphraser le regretté Bourvil : « Le professionnalisme, oui ! Le militantisme, non ! »

 

Bibliographie 

Un article passionnant de l'Ifremer sur le thon rouge de l'Atlantique

 

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6 avril 2010 2 06 /04 /avril /2010 22:40

 

 

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Plusieurs lecteurs m'ont demandé comment visionner le documentaire consacré aux travaux du physicien danois Henrik Svensmark diffusé par Arte vendredi dernier.

 

 

La vidéo de ce documentaire intitulé "Le secret des nuages", réalisé en 2007 par Lars Oxfeldt Mortensen, est en ligne sur Dailymotion, en cinq parties.

  

 

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Première partie  (33,9 Mo - 10' 17")

 

 

 

 

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 Deuxième partie   (34,1 Mo - 10' 21")

 

 

 

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Troisième partie  (34,0 Mo -  10' 20")

 

 

 

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 Quatrième partie  (33,7 Mo - 10' 14 ")

 

 

 

 

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Cinquième partie  (33,6 Mo - 10' 12 ")

 

 

 

 

Ce documentaire est très riche. Il ne se contente pas d'exposer les thèses de Svensmark mais en retrace l'histoire (de façon forcément un peu simplifiée). Ceux qui voudraient savoir en quoi les refus de publication des résultats de Svensmark par des revues à comité de lecture étaient injustifiés n'ont qu'à visionner le documentaire, Svensmark expose les motifs invoqués à l'appui de ces refus.

 

Si on me demandait de ne retenir que deux phrases de ce documentaire, je choisirais celles-ci, de Svensmark lui-même :

 

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 "... au lieu de considérer les nuages comme étant le résultat du climat terrestre il faut inverser les choses et voir le climat comme le résultat des changements dans la couverture nuageuse."

 

 

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"Ce sont des forces extérieures à notre planète qui contrôlent le climat".

  

 

 

 Je le répète, je n'ai aucune compétence pour trancher entre les thèses de Svensmark et celles des tenants de l'effet de serre du gaz carbonique. Je me contente de poser la question : pourquoi a-t-il fallu attendre le 2 avril 2010 pour entendre dans un media français, que l'on peut à peine qualifier de "grand public", une théorie alternative au "carbocentrisme" (il y en a d'autres). Je ne crois pas que les grands gourous de la bien-pensance climatique, Stéphane Foucart, du Monde, et Sylvestre Huet, de Libération, nous en aient jamais parlé, ou alors c'était pour nous dire que c'est "pipi-caca".

 

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C'est peut-être parce qu'on a fait tellement de misères à ce pauvre, éminemment sympathique  et trop jeune Henrik Svensmark, qu'il a été foudroyé par une crise cardiaque en pleine conférence sur le climat à Copenhague, en direct sur une chaîne de télévision danoise (29")*.

  

Les thèses d'Henri Svensmark sont résumées dans la première partie de l'article Climatologie politiquement incorrecte

PS en date du 22/04/2010

On peut aussi visionner et télécharger le documentaire Le secret des nuages, consacré aux travaux d'Henrik Svensmark, sur cette page. Le documentaire y est présenté en une seule fois au lieu d'être tronçonné en cinq parties comme dans les vidéos auxquelles renvoie le présent article. Le volume est de 300 Mo, au lieu de 5 x 10 soit 50 Mo, mais la qualité, notamment de la bande son, est plus confortable.

*Crise cardiaque dont il a réchappé.

 

 

 

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